Je suis tombée sur un article d'Audrey Messin à notre sujet, il est ici.
Anne-L
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22 nov 2006
Du Manque à l’Overdose
Nul doute, l’écran est un narcotique. Des sueurs froides du matin au quasi coma numérique, récit d’un début de sevrage.
Il y a quelques jours, j’ai été pris de panique peu après mon réveil. Je me lève, j’allume la cafetière et bien évidemment l’ordinateur. Je me mets un bon morceau de Nitin Sawhney (électro indiènne, tri-hop). Cette matinée semblait bien commencer. Comme tous les matins il faut que j’aille faire un petit tour sur le net mais catastrophe il m’est impossible de me connecter. Je prends alors conscience que j’ai oublié d’installer l’Aol Box que je viens de recevoir. N’ayant pas le temps de le faire avant de partir, me voilà de mauvaise humeur.
Après ma longue journée d’étudiante, premier réflexe, j’allume l’ordinateur et me dépêche de faire l’installation. Miracle, Internet est de suite réactivé. Pour fêter l’occasion, je m’injecte une bonne dose d’e-mail, lance MSN et fais tourner des informations à mes amis. Bien entendu je me rends sur notre cher blog pour retrouver ceux qui me comprennent plus que quiconque : les screenagers. Je lis les derniers articles, poste « cul sec » quelques commentaires et continue de me droguer en allant faire un tour sur le site des Inrocks. Je me fais une programmation de mes prochaines soirées musicales sur infoconcert.com...
Je ne m’arrête de surfer sur la toile qu’au moment où mes yeux imbibés de sang ne s’ouvrent quasiment plus. J’arrive tout de même à décrypter l’horloge : il est 04h30 du matin. Marchant comme un véritable zombie, je m’écroule lamentablement dans mon lit. Je me suis pris la cuite du net.
Il faudrait peut être que je diminue ! C’est décidé, demain je ne regarde pas d’écran (heureusement qu’il y aura une grosse fête pour compenser !)
Solenne
Du manque à l’overdose [Revu et corrigé par Vincent]
Nul doute, l’écran est un narcotique. Des sueurs froides du matin au quasi coma numérique du soir, récit d’une journée où j'ai réalisé que j'avais besoin d'un sevrage.
Il y a quelques jours, j’ai été pris de panique peu après mon réveil. Je me lève, j’allume la cafetière et bien évidemment l’ordinateur. Je me mets un bon morceau de Nitin Sawhney (électro indienne, tri-hop). Cette matinée semblait bien commencer. Si ce n'est que, comme chaque matin, il faut que j’aille faire un petit tour sur le Net. Mais là, catastrophe. Impossible de me connecter. Je réalise d'un seul coup qu'hier soir j'ai oublié d'installer l’AOL Box que je viens juste de recevoir. N’ayant pas le temps de le faire avant de partir, me voilà d'assez mauvaise humeur.
Après ma longue journée d’étudiante, premier réflexe, j’allume l’ordinateur et me dépêche de faire l’installation. Miracle. Internet est de suite réactivé. Pour fêter cela, je m’injecte une bonne dose d’e-mail, lance MSN et fais tourner des informations à mes amis. Bien entendu, je me rends sur notre cher blog pour retrouver ceux qui me comprennent plus que quiconque : les screenagers. Je lis les derniers articles, poste « cul sec » quelques commentaires et sur la lancée, droguée, je ne m'arrête plus. Un petit tour sur le site des Inrocks. Programmation de mes prochaines soirées musicales sur infoconcert.com…
Happée par la toile, je ne m’arrête de surfer qu’au moment où mes yeux, imbibés de sang, ne s’ouvrent quasiment plus. Péniblement, j’arrive tout de même à décrypter l’horloge : il est 04h30 du mat'. Marchant comme un véritable zombie, je m’écroule lamentablement dans mon lit. Je me suis pris la cuite du Net.
Il faudrait vraiment que je diminue ! C’est décidé, demain, écran je ne cèderai pas à ta tentation. Heureusement, il y aura une grosse fête pour compenser.
[Revu et corrigé par Vincent le 22 nov 2006 : lien vers le billet original.]
Solenne
21 nov 2006
La solitude du résistant
Résister aux écrans est source de solitude. De la motivation mêlée à une bonne dose de perspicacité semblent nécessaires pour y parvenir, au risque de passer pour un ringard et un casse-pieds.
Je fais mon possible pour ne pas me laisser submerger par le déluge d'images échappé des écrans mais cela n'est pas sans entraîner quelques difficultés. Je ne vais pas m'étendre sur mes raisons mais il m'apparaît indispensable de faire la part des choses : les écrans sont des outils dont on dispose au plaisir et non l'inverse.
Logiquement, cette décision d'ordre personnel ne devrait pas vraiment poser problème au niveau de ma vie sociale. Il en est malheureusement tout autre puisque ces écrans sont désormais les intermédiaires privilégiés des échanges sociaux. On communique désormais moins face à face et plus par écrans interposés. Et cela dans tous les domaines : professionnel, amical, familial ou encore amoureux.
Du coup, quand on n'a pas pris l'habitude de consulter ses mails régulièrement, de passer sur le forum des ses amis ou le blog de machin, on se retrouve vite désinformé et pas dans le coup. Aujourd'hui encore, nous devions travailler pour ce blog et la décision ainsi que l'horaire ont été postés par mail. Je remercie Solenne de m'avoir téléphoné car sans ça j'aurais été immanquablement absent. Les individus ont de plus en plus intégré ces nouvelles formes de communication et s'en remettent à elles sans vérifier que le message a bien été reçu.
Je me sens de moins en moins soutenu. La solitude se fait davantage sentir chaque jour tout comme les reproches qui fusent dès que j'ai râté une information. Je ne sais plus vraiment comment me sortir de cette situation. Peut-être en vivant avec mon temps car décidément, refuser les écrans et plus particulièrement Internet c'est d'abord refuser en partie la création d'un lien social.
Maxime
Studio 60 on the Sunset Strip (tease)
Nouvelle série assez peu médiatisée, Studio 60 est une excellente critique de la télévision américaine. Enfin un programme intelligent aux Etats-Unis.
Le buzz autour de la série était surtout centré sur le retour de Matthew Perry à la télévision. Depuis la fin de Friends, l'acteur n'avait pas fait grand chose.
Gros come-back donc, mais ce n'est heureusement pas tout. Commençons par le pitch : suite au pétage de plombs en direct du scénariste de la très populaire émission Studio 60, la nouvelle responsable des divertissements décide de faire revenir aux commandes Matt Albie et Danny Tripp, deux scénaristes réputés pour leur humour débridé.
Le scénario est prétexte à nous dévoiler les coulisses d'un show américain. On y voit la censure, les
engueulades entre acteurs, les prises de tête des scénaristes pour trouver les bonnes idées chaque semaine et surtout la pression constante de l'audimat. La question de la drogue dans ce milieu se pose aussi. De fait, la série nous montre quasiment tout d'un univers qui nous est relativement peu familier (surtout pour nous les screenagers, qui préférons être devant la télé plutôt que derrière !).
Un show très bien ficelé, drôle et intelligent. Trop parfois même. J'avoue que certaines références m'échappent, mais je pense que c'est plus la différence de culture qui est en jeu. Mais ne vous privez pas de ce plaisir qu'est Studio 60. Je vous laisse découvrir la scène du pétage de plomb pendant que je m'en vais regarder les deux derniers épisodes !
Francis
Les nuits seraient si dures sans "timer"
Tout bon screenager qui se respecte se doit d’être bien équipé. Exit l’adsl ou les écrans plats, le timer est l’option indispensable.
Etant d’une nature bien organisée, surtout pour tout se qui concerne mon confort, chaque soir, armée de ma télécommande, je programme l’heure à laquelle ma télé va s’éteindre.
Donc le plus simplement du monde, je lui demande de m’accompagner deux, trois ou cinq heures dans mes péripéties télévisuelles nocturnes.
A cinq ans, mon doudou c’était le ruban doux qui entoure certaine couverture mais il a rapidement été remplacé par le doudou virtuel qu’est la télé. Sans sa bienveillance, le sommeil est difficile à trouver.
Autre dimension non négligeable, le doudou en chair et en os celui là, qui accompagne certaine de mes nuits. Contrairement à moi il n’aime pas vraiment se réveiller le matin avec la télé qui braille. le timer joue donc le rôle de médiateur et m’évite des querelles matinales.
Et oui, sceenager jusqu’aux bouts des ongles, les images sont une formidable source de repos. Elles me bercent, certainement une nouvelle version un peu moins classique des histoires de Cendrillon de mon enfance, mais il faut vivre avec son temps…
Claris
20 nov 2006
19 nov 2006
Métaleux aux coeurs tendres
Effectivement ma chère collègue Clarisse m'a fait découvrir un style musical pour le moins particulier : le métal hardcore mélodique (lisez donc l'article précédent). Black Bomb A a ouvert mes oreilles sur une musique qui, je dois 
l’avouer, m'effrayait. Fidèle fan de reggae, ska, hip-hop, salsa et jazz, jamais je n'aurai pensé me faire plaisir à un concert de métal. Et bien, c'est chose faite ! Encore une preuve que l’écran ne peut pas tout remplacer : une simple vidéo ne peut rendre compte de l’ambiance métal. Imaginez les cris primitifs de centaines de « métaleux » pogotant d’un bout à l’autre de la salle, la sueur des musiciens se répandant sur la foule en délire … Étonnant mais vrai, ceci est très plaisant !
Pour adoucir ce petit article, voici une photo que j’ai dégotté grâce à l’Internaute. 
Aujourd'hui se termine le festival international de la photo animalière et de nature (de Montier en Der). Ce petit écureuil est certes attendrissant mais il est surtout menacé par la raréfaction des ressources de son milieu (désert du Kalahari). Avis aux amateurs de photographies écolos !
Vous devez vous demandez quel est le lien entre le métal et les écureuils ... Et bien aucun ! Sortons des clichés : on peut aimer le métal et les animaux en danger...
www.blackbomba.com
www.festiphoto-montier.org
Solenne
18 nov 2006
Mieux que la Star Ac'
La vie de screenager n'empêche pas de se reconnecter à la vie réelle. Pour preuve, hier soir grand moment musical, en compagnie du groupe Black Bomb A à l'Olympic.
Rien à voir avec nos apprentis chanteurs de la Star Ac' ! Pourtant je regarde en ce moment même la rediff, question existentielle oblige : qui est sorti hier soir ?
Le live c'est tout de même autre chose, sentir tout son corps vibrer à chaque riff, sentir la sueur de ses voisins et rentrer sourd à la maison, ça c'est la vraie vie.
Bon, petite interrogation personnelle : avec mon acolyte Solenne, désormais convertie au hardcore mélodique, nous étions sur le balcon pour voir la scène. Je ne suis pas une adepte du pogo, et vendredi soir c'était le feu dans la salle, donc le balcon semblait être l'endroit le plus sûr. Mais voilà, nous étions confortablement installées dans des fauteuils, comme au cinéma. Notre confort habituel de screenager ne déteint-il pas sur notre rapport au divertissement ?
Pas très Rock 'n Roll comme attitude, non ?
www.blackbomba.com
www.olympic.asso.fr
Claris
16 nov 2006
Surfer avec un ordinateur asthmatique
Quand on a, comme moi, un ordinateur vieillissant : surfer sur internet peut devenir un véritable parcours du combattant. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cette lenteur peut m'influencer.
Mon Mac n'est pas tout jeune. Il a un 5 ans. Il n'est donc pas très rapide et manque de mémoire. Et contrairement à ce qu'on croit communément à tort, surfer sur le web ça peut être très exigeant pour un ordinateur. Surtout pour sa mémoire.
Avec le temps, la lenteur de mon ordinateur a fini par conditionner chez moi certains comportements. Tel bruit du ventilateur, qui est le signe que le processeur commence à saturer, me fait instinctivement arrêter toute action. Telle apparition inhabituelle de la roue multicolore (l'équivalent Mac du sablier de Windows), me donne envie d'aller prendre un café. Et sans surprise, à mon retour, il rame toujours.
En fait, avec le temps, mon Mac et moi on est devenu comme un vieux couple. Je suis capable d'anticiper la plupart de ses réactions. Je sais quand je lui en demande trop en même temps et qu'il a besoin de souffler.
Au fond, même si je rêve de le remplacer, je suis sûr qu'alors il me manquera.
Vincent