Nul doute, l’écran est un narcotique. Des sueurs froides du matin au quasi coma numérique du soir, récit d’une journée où j'ai réalisé que j'avais besoin d'un sevrage.
Il y a quelques jours, j’ai été pris de panique peu après mon réveil. Je me lève, j’allume la cafetière et bien évidemment l’ordinateur. Je me mets un bon morceau de Nitin Sawhney (électro indienne, tri-hop). Cette matinée semblait bien commencer. Si ce n'est que, comme chaque matin, il faut que j’aille faire un petit tour sur le Net. Mais là, catastrophe. Impossible de me connecter. Je réalise d'un seul coup qu'hier soir j'ai oublié d'installer l’AOL Box que je viens juste de recevoir. N’ayant pas le temps de le faire avant de partir, me voilà d'assez mauvaise humeur.
Après ma longue journée d’étudiante, premier réflexe, j’allume l’ordinateur et me dépêche de faire l’installation. Miracle. Internet est de suite réactivé. Pour fêter cela, je m’injecte une bonne dose d’e-mail, lance MSN et fais tourner des informations à mes amis. Bien entendu, je me rends sur notre cher blog pour retrouver ceux qui me comprennent plus que quiconque : les screenagers. Je lis les derniers articles, poste « cul sec » quelques commentaires et sur la lancée, droguée, je ne m'arrête plus. Un petit tour sur le site des Inrocks. Programmation de mes prochaines soirées musicales sur infoconcert.com…
Happée par la toile, je ne m’arrête de surfer qu’au moment où mes yeux, imbibés de sang, ne s’ouvrent quasiment plus. Péniblement, j’arrive tout de même à décrypter l’horloge : il est 04h30 du mat'. Marchant comme un véritable zombie, je m’écroule lamentablement dans mon lit. Je me suis pris la cuite du Net.
Il faudrait vraiment que je diminue ! C’est décidé, demain, écran je ne cèderai pas à ta tentation. Heureusement, il y aura une grosse fête pour compenser.
[Revu et corrigé par Vincent le 22 nov 2006 : lien vers le billet original.]
Solenne
Commentaires